Comment êtes-vous venue à la Terre ?
Pourquoi l'argile ?
Nathalie Papapietro
Que recherchez-vous dans la création ?
Comment naît votre processus de création, l’idée de départ, votre inspiration ?
Le travail avec l’argile, je l’ai exploré déjà enfant dans un atelier de modelage et vers l’age de 30 ans, dans des conditions assez similaires , je l’ai redécouvert.
Depuis, il a accompagné mon quotidien pour devenir en 2009 mon activité principale.
Pourquoi l’argile ?
Peut-être parce que, de par ses qualités plastiques, elle me permet de donner forme à un monde imaginaire et onirique qui me ramène justement à l’enfance.
Tout à la fois : l’évasion, le refuge, la consolation, des émotions, de la sérénité .
C’est tout cela que je souhaite faire partager.
Quand il s’agit de sculptures, c’est souvent une émotion, un sentiment qui naît d’une musique, d’un paysage, d’une oeuvre, d’un souvenir et qui va prendre une forme figurative esquissée, dans un premier temps, dans un des mes petits cahiers « noirs » qui m’accompagnent partout.
Quelle technique préférez-vous ?
tournage, colombin, modelage,...
je travaille aussi bien dans la masse (à partir d’un bloc que je sculpte et que j’évide pour permettre la cuisson) qu’au colombin (pour des pièces figuratives et utilitaires) .
Ce sont des processus inversés : Le premier me permet de donner formes dans le « plein » tandis que le deuxième voit naître des volumes à partir du vide. Mais ce que j’aime tout autant dans ces deux procédés c’est qu’ils s’élaborent dans un temps long, propice à la méditation tout en laissant la part belle aux hésitations, aux repentirs.
Je tourne uniquement des petites pièces (tasses, bols, petits saladiers…). j’apprécie moins le tournage parce que justement il vient me bousculer dans mes capacités à être concentrée dans l’instant du geste mais je lui suis reconnaissante de m’apporter la finesse recherchée.
Au final, travailler dans ces différents domaines m’apporte un équilibre et me permet d’adapter ma pratique à l’humeur du jour !
Enfin, je peux travailler « à la plaque » pour créer des bas reliefs mais ce sont des plaques que je déforme et dans lesquelles je viens créer des volumes.
Rares sont les fois où j’utilise l’estampage. Je l’utilise pour la base de certains contenants que je monte ensuite aux colombins.
Créez vous vos propres émaux ?
je crée mes émaux en dehors d’un émail blanc que j’achète et que j’utilise soit directement pour les intérieurs de vases soit que j’utilise comme base dans laquelle j’ajoute un oxyde.
J’utilise souvent des superpositions d’émaux , notamment des émaux de cendres de bois et tout récemment une argile locale qui en superposition me donne un joli vert !
Je fabrique mes émaux car je trouve que cela va dans le sens de présenter un travail vraiment personnel mais je n’ai pas développé de manière aboutie ma pratique des émaux .
j’utilise des recettes que j’ai expérimentées lors de stages ou que je trouve dans la littérature mais je ne suis pas assez rigoureuse pour le travail de la recherche…
Que recherchez-vous dans Terres d'Echange ?
Une communauté d’artistes, d’artisans d’art, d’amoureux de la céramique avec qui partager des pratiques et des savoirs , des moments de découvertes artistiques (dans le cadre d’expo, marchés, musées…)
ou tout simplement avec qui partager un bon moment de convivialité.